Parcs américains, pour compléter les photos, voici le programme...

Publié le 10 Décembre 2019

GET YOUR KICKS ON ROUTE 66

 

Ouvrez les paupières.....................

 

Ça se passe à 9 000 kms de chez nous et ça commence le vendredi 3 juin 2011 :

On a loué une Mustang blanche décapotable, « trop belle !!! » The American Way of Life. 

Nous nous trouvons à l’aéroport de LAS VEGAS et nous devons rejoindre les copains qui sont en train de s’essayer à leur Harley chez EAGLE RIDER. 

Le temps est au beau fixe, chaleur agréable. Je filme tout ce qui bouge.

Après quelques tours de parking, les bikers sont prêts, direction LAUGHLIN/DAVIS DAM/BULHEAD CITY dans l’ARIZONA. 

Pour atteindre BULHEAD, nous sommes passés sur un pont, sous lequel coule le COLORADO. 

Petit arrêt essence, one Coke please ! J’ai troqué mon jean contre une robe et tout ça dans les toilettes pour dames du resto PANDA.

A partir de là, direction la Route 66 mais au croisement, nous nous sommes trompés et avons raté OATMAN, demi-tour, puis erreur de parcours bis, redemi-tour, et enfin la bonne direction. J’ai pourtant le nez sur le programme de l’agence, le GPS et la carte routière. Je ferais mieux d’aller me rhabiller (euh… dans les toilettes pour dames ?)

13 miles d’une petite route avec creux et bosses puis, enfin, le panneau tant attendu (ROUTE 66) photo, pipi pour les hommes au milieu des serpents venimeux (même pas peur). 

OATMAN, ancienne ville minière où les ânes se promènent en liberté. On s’achète un American flag avec un aigle (sur le dos). On partage une pomme avec les ânes. 5 hamburgers + 1 sandwich (indescriptible) plus tard, nous repartons. Petite route splendide de montagne, puis descente vers KINGMAN. On a vu passer le train de marchandises (150 wagons, 4 locomotives).

Motel au bord de la route, mais pas bruyant, piscine sympa. Apéro sur le balcon, cacahuètes américaines et pastis marseillais. Les peintres en bâtiment ont trinqué à notre santé avec leur bière. Ça les a fait marrer de nous voir si organisés.  

Ah ! Au fait le resto steackhouse kitch devant le match de base-ball avec bagarre et sciure, la vraie Amérique, quoi ! 

Puis dodo à 21h parce que le bar était trop loin et l’épicier fermé.

 

Ça se poursuit le samedi 4 juin :

On avait rendez-vous à 7h30 pour le petit-déjeuner. A 7h tout le monde est prêt. J’ai laissé mes dents plantées dans une pomme rouge comme celle de Blanche Neige. Je n’ai pas encore eu l’occasion de manger une glace et le signale à mes co-équipiers.

Un biker nous interpelle, « Where are you coming from ? » on répond “from France” grimace, il se demande bien à quel bled correspond le nom France, lui est de l’Arizona, il sillonne le coin.

Essence et départ pour HACKEBERRY- General Store. Purement génial, avec toutes les vieilleries dont on rêve, plaques d’immatriculation rouillées, la 66 grince en se balançant, les 33 tours d’Elvis, les Stetsons… Un papi derrière son comptoir parait inerte, les toilettes pour hommes sont toutes décorées par des photos de play-mates. Dehors, il y a des carcasses de voitures et des vieilles pompes à essence. Il faut prévoir une heure pour tout voir et encore une heure pour décider de ce qu’on va acheter. 

 

A SELIGMAN, photo mémorable devant la façade ornée d’un beau logo ROUTE 66 en rouge et blanc.

On fait la pose achats souvenirs. Puis l’autoroute ; il fait plus frais ; c’est long l’autoroute ! Enfin on arrive à WILLIAMS, le Red Raven nous a servi de supers sandwichs. On va plus loin, il y a de la musique et un chanteur de Country.

Le café était dégueu, le chanteur très bon, mais parti aussitôt en pose, la glace excellente mais longue à venir, la serveuse évaporée. Tout le monde avait envie d’une sieste, mais courageusement : motos, essence, direction GRAND CANYON. Il somnole au volant. Les motos suivent gentiment. GENESIS chante « I can feeling, I’v been waiting this moment for all my life ».

Oups ! Grand renfort de police sur la route + ambulance, voiture fracassée sur le bas côté. 

 

Paysage plat jusqu’à présent, il y a enfin des sapins et des collines. Dépose bagages à l’hôtel puis direction l’aéroport. J’ai mal au ventre simplement en entendant le rotor s’emballer et les hélices tournoyer. Rien à faire, je resterai à terre. Mais il paraît pourtant que ça vaut le détour, un petit tour en hélico au-dessus du Grand Canyon !!!

L’eau de la piscine est froide pas celle du jacuzzi. Apéro en terrasse. Moucherons collants. On mange mexicain, c’est pas bon, on rit. Il fait froid, on voudrait une glace pour se réchauffer, mais tout est fermé, ou faire un billard, les tables sont prises, on se rabat sur le distributeur d’ice-cream, comme des ados désargentés et désoeuvrés. Calés sur une chaise dans la salle de jeux, on suce nos bâtonnets.

 

One day more, dimanche 5 juin 2011 :

Petit déjeuner à 7h30. En bas ou en haut de la tour du GRAND DESERT VIEW, le GRAND CANYON c’est GRANDiose. On admire, on filme, on savoure. Autant d’immensité ! Des français qui vivent à HOUSTON nous prennent en photo. 

Puis, direction CAMERON, sur le territoire des indiens HOPI. Pas de photo, please, ni crayon ni bloc pour écrire ou dessiner. Ils pensent que nous tentons de voler leurs âmes !!!

Essence, direction TULSA CITY AIRPORT. Repas cafeteria, chez les NAVAJOS. J’ai pris le volant pour qu’il dorme un peu. Un camion rouge, un camion bleu, la terre est ocre, le ciel azur, on est presque arrivé à MONUMENT VALLEY.

 

Paysage aride, désertique un peu semblable à DEATH VALLEY. 35° sur la route. On a mis la clim et la capote, les motards souffrent.

KAYENTA, notre destination. Des maisons sans étage, blanches et sales, le désert, notre hôtel, un homme dans un pick-up, armé d’un revolver vise le paysage. Il est question de pizza. On a posé nos bagages.

Direction MONUMENT VALLEY, à 26 miles. La route est magnifique, les « Monuments » sont extraordinaires, ocres, plantés au milieu de la steppe aride et se détachent sur un ciel bleu, sans nuage. Entrée du parc qui appartient à la tribu NAVAJO, qui se nomme en fait NAE. On dit « Ya a té » pour dire bonjour. Visite du parc en jeep. Le chauffeur chante aussi et raconte ses légendes. 

Repas mexicano/Navajo/americano/beurk, vin sans alcool !!!!! Vent sec qui fait rouler des ballots d’herbes mortes, comme dans les westerns. 

 

On the road again, lundi 6 juin 2011 :

Départ à quelle heure ? On ne sait plus, entre l’heure américaine, l’heure française, l’heure NAVAJO ??

Direction le super marché. Cerises, melon, tomates, jambon, tout pour le pic-nic. 

Nous roulons vers PAGE, puis après le pont, s’ouvre devant nos yeux un paysage fabuleux celui du LAKE POWELL. L’eau est couverte de vaguelettes, qui tournent au gré d’un vent fou. Les collines qui bordent le lac sont constituées de strates de couleurs différentes.

Il fait 93° fahrenheit, soit 35 ° Celsius, trop chaud pour rester au soleil alors, pourquoi ne pas déjeuner dans un abri-bus avec vue sur le lac. 

Le vent est totalement givré, il tourne en tout sens. 

On a mangé, écouté de la musique, dansé, ri, photographié et le bus n’est jamais passé. Les collines ont changé de couleur au fur et à mesure. 

On s’arrête à la station service pour l’essence, non pour une glace, non pour le vin, tout à la fois. Puis, nous entamons une course contre le vent violent, la terre, le sable, on en prend plein les narines. Chapeau les bikers. 

Enfin, on arrive à KANAB. Bienvenus dans l’UTAH, l’état des Mormons. Il y a la piscine, et surtout un magasin LEVI’S. 501, Converses, lunettes, le plein est fait. Et si on se prenait une photo tous déguisés.

Dîner au ROCKING V. Original, des pâtes aux tomates fraîches. Une galerie d’art nous entoure, enfin de l’art pacotille et mauvais goût. On a beau chercher, pas de bar, ni même de café. On va se coucher à 9h30 pm, non 10h30 pm, bref 6h30 am chez nous.

 

Nous revoilà, mardi 7 juin 2011 :

Après un petit déjeuner beurk en sous-sol et sans fenêtre, on quitte KANAB pour rejoindre BRYCE CANYON. On passe par la montagne, mais la bonne route est barrée. Tant pis, on se perd, on voit la neige, il fait 10°, paysage verdoyant, lac et sapin, rivière et congères. Nous roulons vers CEDAR CITY, une ville mormone, avec un GPS qui nous conseille « Faites demi-tour avec prudence » 5 fois, 6 fois, 10 fois.

Un bon café expresso, dégusté au soleil, petite visite de la rue pavée et propre et on retourne de là où on vient. Merci le destin, parce qu’à DUCK CREEK, un lieu dit où les américains viennent pêcher en louant des chalets, nous découvrons un « estanquo » qui vend un sandwich BUND, qui consiste en un pain à burger, rempli pour 10 cm en hauteur avec des tranches fines de porc fumé, allez, salivez !!!!

Il a fait froid à moto, les cuisses sont gelées, on ne s’est pas aperçu qu’on prenait de l’altitude tant le dénivelé est étendu. En roulant vers BRYCE CANYON, on avoisine les 2800 mètres.

On pose les valises au RUBY’S INN et on entre dans BRYCE CANYON. Premier point de vue près du parking, mais c’est si beau qu’on n’a pas envie de reprendre les engins à moteur, on préfère marcher, petite rando autour du Canyon, deuxième point de vue. 

Où se trouve le steakhouse ? A gauche ! Non à droite ! Au bord de la route, non c’est pas le bon ! Mais si, c’est ici, on rentre et on ressort. Quelle honte ! Qui est plié en deux de rire ? On en essaie un autre, bof, des sandwichs ! Non, retournons au premier. 

On s’est trompé, c’était pas ici.

Une petite ice-cream pour clôturer ? 

 

Attention avant dernier jour, mercredi 8 juin 2011 :

ZION NATIONAL PARK est le seul canyon qui se visite par le bas. On entre en voiture et on suit une route sinueuse au milieu des roches, toujours aussi ocres, et hop ! Un tunnel et nos yeux s’élargissent en en sortant, c’est waouah, comment dire, scotchant. On a trouvé le parking, la shuttle nous attend. En route pour EMERALD POINT, petite rando, pic-nic sous les arbres à 7, parce qu’un copain écureuil nous a rejoint. IT IS FORBIDDEN TO FEED WILDLIFE mais tant pis, on n’a pas compris.

Qu’est-ce qu’ils sont voraces ces TIC et TAC américains ! 

 

Retour à la shuttle.

Direction ST GEORGES. La piscine est bénite, les machines à laver aussi. On sort pour faire les boutiques, il n’y en a pas. On boit donc l’apéro en piscine. Le resto italien semble intéressant. La pizza est bonne, le vin aussi, les raviolis, la salade verte, ok. Toute le reste, trop copieux et bizarre. Non merci pas de dessert, on va rentrer, non, on trouve un bar. Il y a beaucoup de jeunesse, quelques chanteurs et guitaristes qui passent chacun leur tour. Une table de billard avec une jeune fille bien faite, blondinette et tatouée, de quoi réveiller nos garçons qui se mettent à jouer. Tiens un copain s’approche ! Il veut jouer avec eux. Timothy, barbiche et gros bide. Sympas, il sait dire « Bonjour, je m’appelle Timothy » en français et ça le fait marrer. Un tête à tête USA vs France ; La France a perdu. Ce n’est pas grave, ce sera pour la prochaine. Allez, au dodo, avant que John ne réclame sa partie.

 

Last but not least, jeudi 9 juin 2011 :

Départ de St GEORGES par l’autoroute, monotone mais il faut bien avancer. Puis, on en sort pour rejoindre un paysage désertique, retour vers le NEVADA. On longe LAKE MEAD. Oh ! Un mouflon ! Oups, des petits écureuils qui traversent, affolés, la route au goudron surchauffé ! La terre est sèche, les collines colorées, le soleil de plomb. Elle paraît longue cette route, mais elle est si belle, et si on s’était trompés ? Non, c’est le bon chemin, on entre dans VEGAS, groupés.

 

Direction les OUTLETS ces magasins d’usines où les prix sont motivants, et avec le change, en plus, on gagne 30%. Et vas-y que je dévalise les boutiques. On se retrouve pour déguster un bon sandwich américain, c’est le bonheur. Plus besoin d’acheter des souvenirs, tout y est. 

Bon, on va les rendre au loueur ces Harleys ? 

Quant à nous, on est partis en direction de l’aéroport pour y déposer la Mustang, avec un sanglot coincé dans la gorge, une larme retenue au bord du cil. On prend un taxi pour rejoindre les ex-bikers à l’hôtel PARIS. A la réception, on réserve le restaurant pour le soir, SMITH AND WOLLENSKI, un fameux steakhouse. La chambre est belle, on s’y installe. Puis, on rejoint nos copains à la piscine, qu’il est bon ce dernier bain. 

Ballade dans VEGAS sous les néons. Y en a marre de ces latinos qui proposent des filles pour la nuit ! 

Le resto, à tomber par terre, la viande inoubliable, un goût incroyable. Dernière belle soirée, nous faisons les boutiques au retour.

 

Voilà c’est fini. Voyage merveilleux qui nous a conduits au fin fond de l’ouest américain, à la rencontre de paysages somptueux, majestueux, préservés, témoins du temps qui passe, des hommes qui les traversent à pieds, à cheval, en diligence, en train, en Mustang et en Harley Davidson. Pas peu fiers de l’avoir fait. La mythique Route 66 est telle qu’on l’imaginait, gardienne d’une certaine vision de la liberté au travers de la conquête des grands espaces. Nous les avons conquis, ils nous l’ont bien rendu.

 

 

 

...................Fermez les paupières

Rédigé par Cathy de Saint Côme

Publié dans #Voyages

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